La
vigilance, l'attention et l'amour que l'on porte aux animaux a parfois besoin d'être partagés avec d'autres êtres humains. Cette passion pour nos compagnons est un bonheur mais il est
rare de se réjouir avec d'autre de ce qui est merveilleux pour nous!
L'intérêt et la compassion parfois s'éveillent lors d'évènements spectaculaires, souvent dramatiques mais un silence s'installe quand tout semble aller normalement.
Le groupe de chats vit paisiblement. Les chats sont discrets, dormants de nombreuses heures dans le
petit refuge, ou bien éparpillés sous les bosquets. Cette cohabitation dans l'indifférence est sans doute préférable.
Les choses extérieures et banales, hors de la
sphère quotidienne intéressent peu. Les chats libres, vivants à nos coté ne regardent personne. Pour nous, qui les avons inscrit dans notre paysage mental, le
comportement, les allures, leurs regards, et les témoignages de reconnaissance de nos compagnons sont essentiels. Ils le savent. L'attachement aux chats des rues est une
aventure souvent solitaire.
Roudoudou noir, un des matous les plus forts, du genre trapu et bagarreur doit prendre un médicament car il tousse
et ses yeux pleurent.
Quand il fait froid, je masse et frictionne les chats énergiquement pour les réchauffer. Lui, il apprécie tout
particulièrement.
Je lui ai présenté depuis cinq jours le cachet dans la main sans le cacher dans la nourriture. Il pose son museau sur mes doigts et parce qu'il a
besoin d'être guérît et qu'il sait que je m'occupe de lui, il le mange...
Il est si sauvageon que d'avaler un cachet qui n'a ni goût, ni odeur, tendu dans une main, me
semble magique et je regrette que personne ne voit ça....