Source LPO
Les chats domestiques sont
nourris par l’homme et n’ont pas besoin de chasser pour leur survie. Cependant, le comportement de ces félins varie de façon individuelle : Certains
sont des chasseurs prolifiques alors que d’autres n’attrapent rien. Les chats des villes
vivent à une plus forte densité que les chats de campagne : 10 – 15
chats/km2 en campagne contre 500 chats/km2 en ville. La proportion d’oiseaux capturés par les chats en ville semble plus
importante qu’à la campagne.
La plupart des chats sont des chasseurs opportunistes. Ils attrapent de
préférence ce qui se présente plutôt qu’une espèce particulière. Cela signifie que tout ce
qui est abondant ou vulnérable peut être potentiellement attrapé. Les chats
attraperont des proies même s’ils ne sont pas affamés car cela
constitue pour eux un exercice ludique.
L'impact des chats sur les populations d'oiseaux
Les chats domestiques attrapent de préférence les
petits animaux communs. Parmi les oiseaux, ils prélèvent souvent les merles noirs, les
rougegorges, les mésanges, les pinsons, les étourneaux et les moineaux. Ils s’attaquent
préférentiellement aux souris, musaraignes, campagnols, mulots pour les micromammifères. Il ne
s’agit donc pas d’espèces menacées. Une récente estimation sur le nombre d’oiseaux
capturés en
Angleterre fait état de 55 millions d’individus qui seraient ainsi attrapés chaque année par les chats. Cependant, bien que ce chiffre paraisse énorme, il n’y a pas de preuves scientifiques qui montrent que la prédation des 8 millions de chats domestiques anglais ait un réel impact sur les populations d’oiseaux dans ce pays. Par corrélation, le nombre d’oiseaux capturés en France chaque année pourrait avoisiner
les 62 millions. Cela peut paraître surprenant, mais plusieurs millions d’oiseaux meurent naturellement chaque année à cause du manque de nourriture, des maladies et d’autres formes de prédation.
Pour les oiseaux du jardin
Placez les
nichoirs sur un tronc d’arbre hors de portée des chats, c’est-à dire de 1,5 à 2 mètres au-dessus du sol, sans branche latérale à proximité qui pourrait constituer un point d’appui pour les chats. Les nichoirs
possédant unreposoir près du trou d’envol favorisent la prédation, il vaut mieux les éviter. Les nichoirs à balcon protègent mieux d’une attaque de prédateur ; enfin, le toit du nichoir doit être
incliné pour que les chats n’y trouvent pas prise.
Placez la
mangeoire hors de portée des chats, c’est-à-dire dans un endroit dégagé pour les distributeurs automatiques et les mangeoires tables de façon à ce que les oiseaux voient le danger arriver de
loin et que les chats ne puissent pas se mettre à l’affût derrière un buisson proche. Il peut s’avérer utile de mettre une entrave le long du piquet de la mangeoire, comme un manchon de barbelé
ou un cône métallique ou plastique pour empêcher le chat de grimper (voir schéma). Dans tous les cas disposez de préférence la nourriture en hauteur ou sur une table mais jamais sur le sol
!
Disposez un Stop-minou pour limiter ou stopper l’accès des chats à un
arbre, une mangeoire plateau, une pergola où niche une merlette... Vous pouvez mettre en place une mini-herse mobile réglable par un système de maillons indépendants. Cette barrière de protection
appelée Stop-minou ne blesse ni l’arbre ni le chat. Lors de la pose, vous veillerez à une hauteur minimale dépassant la hauteur des yeux des personnes fréquentant votre
jardin. Cet article spécialisé est disponible dans notre catalogue LPO.
Favorisez un
jardin naturel avec de nombreux buissons touffus, arbres et arbustes indigènes mais aussi des haies champêtres dans lesquelles les oiseaux
pourront se mettre rapidement à l’abri.