Des bourrasques de
vent assaillent le jardin et essaient d'entrer dans les maisons. C'est un vent mauvais. Il s' immobile, il attend, il guette les passants puis les surprend violemment de
dos, les saisit et les fait sursauter. A chaque bourrasque les chats se plaquent au sol effrayés. Quelle immense bête peut avoir un tel souffle??? Avant de traverser un espace découvert, les
chats restent à couvert et regardent à droite et à gauche pour voir d'où vient cet animal, comme un immense chien jaillissant pour les dévorer. Sur le qui-vive, les chats mangent
précipitamment et engloutissent au plus vite leur repas qui risquent d'être interrompus à tout moment par ce danger qui rode, omniprésent. Ailleur, le vent s'accompagne de
compères, la grisaille et la pluie, mais ici, il se camoufle sous le soleil rayonnant, la clarté. Il trompe et rend fou, c'est la tramontane que chante Brassens. Combien de nos compagnons
sont morts d'avoir voulu s'en protéger et s'être fait piéger et bloquer dans des abris de fortune.